2 éléments clés à connaitre sur l'ethnobotanisme

9 octobre 2015

À l'avenir, la phytothérapie sera de plus en plus influencée par des facteurs scientifiques, technologiques ou économiques. La recherche fait sans cesse de nouvelles découvertes, susceptibles de déboucher sur des progrès majeurs dans le monde entier. Voici quelques infos utiles qui pourraient vous intéresser.

2 éléments clés à connaitre sur l'ethnobotanisme

1. Usages traditionnels

  • Bien qu'ils suivent une approche différente, les ethnobotanistes poursuivent le même objectif et font preuve de la même rigueur dans l'étude du rôle joué par les plantes dans différentes cultures et sociétés traditionnelles.
  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu qu'un grand nombre de personnes à travers le monde utilisent des remèdes traditionnels régionaux et que, bien souvent (notamment dans les pays en développement), ces remèdes sont plus abordables que les produits pharmaceutiques.
  • À l'avenir, on s'attend à ce que l'ethnobotanique continue de jouer un rôle majeur dans ce domaine : en dressant l'inventaire des pratiques traditionnelles, elle facilite l'évaluation de leur innocuité et de leur efficacité, rendant ainsi possible, le cas échéant, une plus large diffusion auprès des praticiens locaux.

2. Armoise chinoise et lutte contre le paludisme (malaria)

  • L'histoire de l'armoise chinoise (Artemisia annua), ou qing hao en chinois est une bonne illustration de l'impact considérable que peuvent avoir les phytomédicaments sur l'avenir de la médecine.
  • Dans les années 1970, des scientifiques chinois à la recherche de remèdes contre le paludisme ont redécouvert le potentiel de l'armoise chinoise.
  • Les recherches qui ont suivi ont révélé que son principe actif, l'artémisinine, était extrêmement efficace dans la lutte contre le parasite responsable du paludisme, transmis entre les humains par l'intermédiaire des moustiques.
  • Les millions de personnes en meurent chaque année. Les ACT, des combinaisons renfermant des dérivés de l'artémisinine associés à d'autres molécules, ont révolutionné la lutte contre le paludisme : trois jours de traitement suffisent.
  • C'est pourquoi l'OMS a choisi de privilégier son utilisation, qui a permis à ce jour de sauver des millions de vies à travers le monde. Toutefois, ce médicament est cher : son coût est 15 fois plus élevé que la génération précédente d'antipaludéens.
  • Sur le plan économique, l'artémisinine a aussi montré qu'elle pouvait faire des miracles. En 2003, Médecins sans frontières a créé, aux côtés d'instituts de recherche africains, asiatiques, européens et sud-américains, une organisation appelée DNDI (Drugs for Neglected Diseases Initiative).
  • Pour l'heure, elle a développé deux formes d'ACT actuellement utilisées en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
  • Ces médicaments non brevetés, une première mondiale, sont en train de changer le destin de bon nombre de communautés gravement touchées par le paludisme, tant sur le plan sanitaire qu'économique.
  • Chaque année, plus de 500 millions de personnes contractent le paludisme; toutes les 30 secondes, un enfant en meurt.
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